Du Jasmin au Baobab…

janvier 28, 2011

 Qu’est devenu le pays de mon enfance ? Il est défiguré, détourné, transformé. Corrompu et souillé jusqu’à la moelle. A grands renforts de grues et de truelles, on construit à plein « régime » la façade d’un pays dont dure sera la chute. Rien n’est assez beau pour faire de Dakar une vitrine à l’occidentale, un trompe l’œil de progrès. Des building poussent comme des champignons aux quatre coins de la capitale, comme un pied de nez aux règles de base de l’urbanisme. La corniche de Dakar est devenue la halte des nantis, où l’on shoppe dans les mall centers, se calfeutre dans un hotel 5 étoiles ou s’achète une résidence super luxe. L’asphalte est lisse et parfait, fraichement moulu. Les 4X4 se succèdent, tous plus insolents les uns que les autres. La statue de la Renaissance s’érige, anachronique, inerte, pointant la mégalomanie présidentielle vers le ciel. Qu’il est beau le pays de mon enfance ! Recouvert de paillettes, enduit d’un vernis de luxure et d’argent sale. Lire le reste de cette entrée »

Môman?…

décembre 3, 2010

Alors, ça te fait quoi d’être mère ? Quelques semaines après l’accouchement, moi l’introspective, la décortiqueuse d’affect, je ne me suis toujours pas posée entre 4 yeux avec moi et moi pour réfléchir à la question. Etrange… Au-delà de ne pas avoir le temps d’intellectualiser, mais d’être plutôt dans le feu de l’action, façon Jack Bauer du biberon ; c’est surtout que « moi » cet égo omniprésent s’est naturellement mis en sourdine. Etre mère, c’est avant tout faire l’exercice parfois,  incongru,  de s’oublier. Lire le reste de cette entrée »

 

…S’appelle Paraty et son nom seul retentit pour moi comme le doux nom du paradis. Son élégance, son arrogance, sa rock’n’roll attitude assumée et farouche, tout en lui me fait sauvagement de l’œil et chatouille ma libido. Ambivalent, il s’adapte à toutes les situations et se la joue caméléon. Tout en lui est ode au plaisir, et appelle à la luxure. Sa cambrure parfaite, son grain de peau exquis, son odeur suave… Lire le reste de cette entrée »

On dit souvent aux enfants qui deviennent grands qu’il est temps d’arrêter de jouer. Quel énorme mensonge que perpétuent les dires collectifs… Car devoir être adulte c’est jouer perpétuellement. Dans ce monde opaque et mystérieux, où il faut des codes pour toute situation, on joue le jeu, et souvent double jeu. Lire le reste de cette entrée »

Quand IP 212.85.150.134 s’est connectée sur Skype ce matin, elle a pu vérifier en jetant un coup d’œil furtif sur ses contacts en ligne, qui était allé au travail avant elle, qui arriverait sur le tard, ou qui –hors ligne- faisait peut-être l’école buissonnière.

IP 78.153.252.34 a ouvert sa page Facebook, et la première question qu’il s’est posé, les mains moites et le cœur hyper alerte, était de savoir si la petite nana dont il avait bien aimé la photo à la moue malicieuse, avait répondu à sa friend request.

IP 194.153.205.26 a envoyé un email à IP 172.31.255.254 pour lui signaler son envie de copuler.

IP 172.31.255.254,au même moment, téléchargeait  son 100 000ème album, issu illégalement du net, mais qui lui permettait d’arborer une robe de critique rock, à moindre frais.

IP 34.208.123.12, et IP 191.255.0.0 se croisent sur « chatroulette », une sorte de roulette russe virtuelle, où l’on ne joue, non pas sa vie, mais la probabilité de chatter avec un infini crétin, au hasard du programme. Lire le reste de cette entrée »

The XX : Pop classée X

décembre 23, 2009

 Ce n’est pas dans mes habitudes d’écrire des critiques musicales. Mais en ces temps d’artillerie lourde et médiocre de l’industrie musicale , on a un gros coup de coeur musical foudroyant qu’ une fois par décennie. Et the XX est de ceux là. Une révélation. XX est un opus beaudelairien et dionysiaque à mettre sur toutes les oreilles qui aiment le spleen. Une pop Inclassable. Atmosphérique. Profondément atypique et pourtant foncièrement familière. Accessible mais pointue. Une pop acide et doucereuse. Sombre et pleine d’espérance. Aérienne et prégnante. Lire le reste de cette entrée »

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« New York c’est une ville où chacun peut se sentir chez soi » me disait le philosophe Souleymane Bachir Diagne dans son bureau imprégné de savoir au Philosophy Department à l’Université Columbia. Et j’ai pris alors toute la mesure de cette formule qui me paraissait plus prégnante encore à la lumière du pluriel « Je suis légion » de Victor Hugo, que citait l’éminent penseur sénégalais. Oui New York est une source à laquelle s’abreuvent les gens aux identités multiples. Lire le reste de cette entrée »

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Je ne dirais pas que nous sommes une génération désenchantée. Car pour être désenchantés, encore faudrait-il avoir eu des illusions. Notre génération n’a pas d’espoirs. Elle a des objectifs. Notre génération n’a pas de rêves. Elle a des impératifs. Notre génération a été bercée par le culte de la productivité, la gloire de la société de consommation, le toujours plus de NTIC, pour voir aujourd’hui tous ces châteaux de sable s’effriter sous la pression des krach financiers, la crise économique, l’alarmisme écologique et les guéguerres des puissants. Lire le reste de cette entrée »

Be alive, be in love !

février 16, 2009

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Amour fou, amour chien, amour eau de rose, amour tue la mort, amour debout, amour à bout. Amour sans garde fous, amour chien de fusil, amour les bras levés.

Amour amor, amour à mort. Que des amours pluriels, autant d’amours que d’individus, pas de clichés que des instantanés : Lire le reste de cette entrée »

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Dans le décor suranné d’une banlieue américaine aseptisée, un couple de petits bourgeois se cherche, se questionne, se trompe, se dérobe et se malmène jusqu’au paroxysme. Sam Mendès, après un film culte « American Beauty » oscarisé 5 fois, propulse à l’écran deux géants du cinéma Kate Winslet et Leonardo Di Caprio pour un démontage en règle des romances à la titanic, au profit d’un récit acerbe et grave sur la lente décomposition d’un couple. Elle royale, insaisissable, insondable, effrontée, enjouée, fantasque, caustique, lumineuse, irréductible. Lui, soumis, obscur, conformiste, cupide, arriviste, prévisible, touchant, désespéré. Lire le reste de cette entrée »